L’investissement immobilier est un domaine complexe qui nécessite une connaissance approfondie d’un marché (très local), des réglementations en vigueur et des stratégies financières à moyen long terme.
Nombreux sont ces « jeunes » qui se sont lancés ces dernières années, forts de leur consommation de vidéos YouTube, de formations pour rêveurs et d’une facilité d’accès au crédit inédite.
Si leur enthousiasme fait plaisir à voir, il est important de souligner leurs limites, lorsqu’il s’agit de former d’autres personnes à l’investissement immobilier.
1. Expérience limitée dans le temps
Ces jeunes ont généralement une expérience limitée dans le marché immobilier. Ils n’ont souvent réalisé qu’un ou deux investissements immobiliers personnels, ce qui est très insuffisant pour faire face à la variété de situations et de défis que l’on rencontre dans l’immobilier. Les cycles économiques, les fluctuations du marché, les dégradations, les expulsions, les déboires d’état des lieux, les relations propriétaires-locataires, ou encore les problèmes juridiques complexes ne peuvent être pleinement compris et maîtrisés qu’avec le temps et l’expérience.
2. Manque de diversité dans les investissements
Les jeunes investisseurs ont souvent des ressources financières limitées, ce qui peut les contraindre à se concentrer sur un type d’investissement en particulier, souvent de petites surfaces ou de petits immeubles dans des contrées lointaines. Cependant, l’immobilier est un domaine où les perspectives de diversification sont importantes : habitation, commercial, professionnels, terrains, location nue, meublée, longue ou courte durée, monuments historiques, etc.
Le manque d’expérience dans une variété d’investissements limite naturellement leur capacité à offrir des conseils et des orientations appropriés.
3. Méconnaissance des fluctuations du marché
Les jeunes investisseurs peuvent n’avoir connu qu’une période de marché en croissance et n’ont peut-être pas encore vécu les périodes de récession ou de crise économique. Ils peuvent manquer de l’expérience nécessaire pour naviguer efficacement dans des conditions de marché difficiles et guider ainsi leurs clients potentiels sur la meilleure stratégie à adopter dans de telles situations.
4. Manque d’expérience dans la gestion des risques
L’immobilier comporte des risques inhérents, et les investisseurs expérimentés ont appris à les gérer avec prudence. Les jeunes investisseurs peuvent être plus enclins à prendre des risques excessifs ou à ne pas évaluer correctement les risques potentiels, ce qui pourrait entraîner des conséquences négatives pour leurs clients et les personnes qu’ils forment ou conseillent.
En conclusion, bien que les jeunes investisseurs puissent être passionnés par l’investissement immobilier, il est essentiel de reconnaître que leur manque d’expérience peut limiter leur capacité à former efficacement d’autres personnes dans ce domaine complexe. Pour devenir des mentors qualifiés, ils devraient d’abord chercher à acquérir une connaissance plus approfondie du marché, des cycles économiques, des aspects juridiques et financiers, ainsi que des différentes stratégies d’investissement immobilier.
En attendant, il est conseillé aux novices de chercher des mentors ayant une expérience avérée dans l’immobilier, afin de bénéficier d’une approche solide et éclairée. Pour cela, n’hésitez pas à vous renseigner sur les réelles compétences et expériences de votre interlocuteur.
N.B. : cela vaut également pour les personnes plus matures n’ayant que peu d’expérience en matière d’investissement locatif, bien évidemment !